lundi 20 juin 2011

Comment sont calculés les taux d'écoute de la radio ?

Publié sur le mur du groupe Facebook Non à la fin du Jeu des Dictionnaires où de nombreux auditeurs se posent la question.

Comment sont calculés les taux d'écoute de la radio ?


Voyons ce que nous dit le site du CIM (Centre d'Information sur les Médias) à ce sujet :


"Au CIM les mois de Février et Juillet sont les mois préférés des émetteurs radio. Deux fois par an, le CIM publie les chiffres d'écoute des radios en Belgique. Dans chacune de ces deux vagues, ± 8.500 répondants sont invités à remplir un carnet d'écoute pendant 7 jours. Ils indiquent par quart d'heure quelles radios ils ont écoutées.
Le recrutement des répondants est effectué par le biais d’une enquête face-à-face au domicile, sur base d’un tirage aléatoire d’individus ayant 12 ans ou plus."


Dans le détail de la méthodologie utilisée, on apprend qu'il est demandé à l'auditeur de signaler (par 1/4 d'heures) les plages horaires qu'il a écoutées "plus de 10 minutes sur le 1/4h en question)...


Cela peut sembler fiable à première vue, mais cela s'avère bien souvent totalement pervers dans la réalité : Prenons un chroniqueur (Thomas Gunzig ou Bert Cruysmans, par exemple) qui intervient dans le cours d'une émission, et dont la chronique est précédée ET suivie d'une page de pubs de plusieurs minutes...
Si les pubs vous exaspèrent (et nous sommes nombreux dans ce cas) vous allez baisser le son pour le remettre approximativement un peu avant le début de la chronique. Une fois terminée, vous baisserez à nouveau le son.


Si on vous demande de répondre à la question : Avez-vous écouté au moins 10 minutes de la tranche horaire où intervient ce chroniqueur, que répondrez-vous ? Non, bien sûr ! Et sans doute penserez-vous même pénaliser les publicités en répondant un "non" cinglant... alors qu'en réalité, c'est le chroniqueur qui sera tenu pour responsable de l'"essouflement" constaté durant "son" 1/4 d'heure...

Ajoutons enfin, pour être complets, que tous ces savants calculs se font sur la base... de petits carnets distribués à 100 personnes et complétés, par quart d'heure, à la main. Les calculs définitifs sont effectués sur les carnets réellement renvoyés au CIM. Certains mois, à peine 30 personnes se donnent la peine de faire tout ce travail, et c'est donc sur la base de ces 30 personnes que sont "extrapolées" les résultats d'audiences de la radio.
Autant le savoir...


Et les podcasts ?


Aucun podcast n'est pris en compte pour le calcul d'audiences... et pour cause : le CIM est composé exclusivement de sociétés commerciales ou d'annonceurs publicitaires uniquement intéressés par les "scores" des émissions aux heures où ils envisagent de placer leur spot...


La composition de conseil d'administration du CIM
A noter que Jean-Paul Philppot est Président du conseil d'administration (non rémunéré) de la RMB (Régie Média Belge), représentée au CA du CIM  L'objectif de la RMB est "d'être leader dans l'exploitation des produits médias et dont la mission est d'être créateur de solutions médias/marketing pour les annonceurs publicitaires)

Le détail des mandat de JP Philippot





3 commentaires:

  1. Qu'a-t-on fait pour mériter un Philippot à la tête de notre service public ?

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  2. Après y avoir été, moi aussi de mon petit courrier au service de "médiation" de la RTBF, et avoir reçu, comme nombre d'entre nous, une réponse type, je vous livre ici mon deuxième courrier pour lequel j'attends toujours une réponse.


    A Mrs Goffin et Hautier,

    Je ne peux me satisfaire de la réponse standardisée que vous apportez à mon courrier. En effet, deux de mes questions restent sans réponse, et j'apporte dans ce second courrier de quoi les étayer:

    Dans votre annonce sur la page fb de la première, vous évoquez "le ton nouveau de la première", ainsi que dans l'article du Soir paru samedi ( http://archives.lesoir.be/radio-francis-goffin-rtbf-s-explique-sur-la-fin_t-20110618-01FRL8.html?query=impertinente&firstHit=0&by=10&sort=datedesc&when=-1&queryor=impertinente&pos=0&all=289&nav=1 ), où vous annoncez:

    "Le drive-time (NDLR : la fin de journée, 16 h - 19 h) sera notre grand chantier de la rentrée de septembre. Mais que nos auditeurs se rassurent : même sans Le jeu des dictionnaires, l’impertinence restera un axe primordial de La Première. »

    L'impertinence? A la RTL? Une particularité essentielle du JDD était son côté nomade, à la rencontre de tous LES publicS de La première: les enregistrements laissent des souvenirs mémorables chez nombre d'entre nous, auditeurs, et participaient à la bonne image du service public. Il suffit pour s'en convaincre de lire les nombreux témoignages sur les pages fb créées pour l'occasion.

    Je lis également dans l'article paru vendredi dernier sur Tuner.be ( http://www.tuner.be/actu.asp?id=143955&content=home ) cette phrase énigmatique de Francis Goffin: "la RTBF ne doit pas être la première sur son marché en Communauté française, mais elle doit toucher un maximum de public."

    J'ose espérer que vous entendez le mot public avec un s pour diversité, et non pour un nombre maximum d'individus. Le service public, en particulier La première, ne doit-il pas justement marquer la différence en misant sur l'intelligence et la qualité plutôt que sur le plus grand nombre?

    Une nouvelle ligne éditoriale? Ne serions-nous pas en droit, nous auditeurs fidèles, à défaut d'être consultés, d'en être au moins informés? Sachez que si nous sommes nombreux à apprécier l'impertinence, nous sommes également nombreux à apprécier l'information de qualité que le 90 minutes nous apporte dans sa formule actuelle. Personnellement, j'en ai fait ma référence info, bien avant les JT qui, à mes yeux, ont perdu toute consistance crédible.

    Ne me rétorquez pas, comme l'a déjà fait Alain Gerlache à mon endroit, que je fais partie de l'élite, et qu'à ce titre, je n'aurais pas voix au chapitre! Je fais partie des 30 % du public qui ont eu la chance de faire des études supérieures et qui ont bénéficié, dans leur jeunesse, d'un service audiovisuel public de qualité qui m'a aidé à me forger un esprit critique. Ce même service public qui était envié à l'époque par les étrangers (France, Québec) pour sa liberté de ton et son intelligence, notamment dans la tradition journalistique et documentariste qui était la nôtre en Belgique.

    Dans l'espoir que vous entendrez ma voix, et que vous me donnerez cette fois une réponse circonstancée, je vous prie d'agéer mes salutations.

    PS: Je vous cite encore: " Mais les bonnes intentions ne font pas nécessairement les meilleures actions. En la circonstance, nous nous sommes trompés et nous en tirerons les leçons."
    Un petit mot d'excuses au public n'eût pas été superflu en la circonstance... Il semble que ce mot ait disparu de votre vocabulaire. Je vous conseille le Larousse, il doit en rester quelques-uns dans les bagages de l'équipe du JDD.

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  3. et pour être inondé des "euh" de Jean Pierre Hautier ?

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